Neveu de Napoléon Ier, à la mort du fils de ce dernier, le duc de Reichstadt, Bonaparte Charles Louis devint le chef du parti bonapartiste et fut élu président de la IIe République en 1848. Mais le 2 décembre (date bénéfique pour les Bonaparte…) 1851, par un coup d’état, ce petit homme, court sur jambes et portant à merveille la moustache à l’Impériale rétablissait l’Empire et devenait Napoléon III.
Il fut celui qui, entre autres, fut aux rênes d’un état en pleine révolution industrielle.
Déjà objet des féroces sarcasmes du fort populaire Victor Hugo, sa défaite à Sedan en 1870 ne lui fut pas pardonnée. Définitivement discrédité, l’Empereur partit en captivité au château de Wilhelmshöhe près de Kassel. Lors de la journée révolutionnaire du 4 septembre 1870, sa déchéance fut décidée par l’Assemblée nationale. Libéré, il rejoignit son épouse, l’impératrice Eugénie, en exil en Angleterre où la famille impériale s’installa à Chislehurst dans le Kent dans la propriété de Camden Place.
Le charme de la campagne anglaise étant propice à la réflexion, Napoléon III y retrouva son âme de conspirateur dans l’espoir de reprendre le pouvoir en France ; son état de santé le laissa sur l'amertume de ses rêves. Depuis des années, Napoléon III souffraient atrocement de troubles urinaires, dûs à des calculs rénaux, qui s’aggravèrent et l’empêchèrent, plus que jamais, de monter à cheval.
Or, comment se placer dignement à la tête de troupes pour un coup d’état si ce n’est à cheval ? Et l’Empereur déchu de tenter un petit galop d’essai pour voir… Pour se faire, le 11 décembre 1872, il décida de visiter son fils à Woolwich. Mais, comme à Sedan, la souffrance l’obligea à descendre de l’animal et à renoncer en attendant que la médecine trouvât une solution. Et elle trouva dans sa vessie un calcul gros comme un œuf de pigeon. Deux interventions chirurgicales survenues les 2 et 7 janvier avaient considérablement affecté son état. Il s’éteignit le 9 à 10h 45.