A la disparition de celui-ci, Louis profita d’une influence moindre de son héritier, Jean-sans-Peur, pour reprendre en main seul le pouvoir. Pour se faire, tous les moyens lui furent bons pour déstabiliser son nouveau rival autant sur le plan politique qu’économique. A force d’intrigues, Louis conforta sa position et celle de ses partisans au sein du Conseil du roi en faisant évincer ceux du duc de Bourgogne grâce au soutien d’Isabeau dont on dit qu’il était alors l’amant.
Ce même peuple qui haïssait Louis pour l’accabler afin de palier à ses folles dépenses et devant lequel il exhibait un faste scandaleux alors que la misère était à son comble, le méprisait aussi pour ses débauches.
Pour Jean-sans-Peur, devenu son ennemi implacable, il n’y avait plus qu’une seule solution pour récupérer son pouvoir. Encouragé par le sentiment populaire envers Louis, il se décida à se débarrasser de façon définitive du gêneur.
Le 23 novembre 1407, Louis était à l’Hôtel Barbette (Paris) où il visitait la reine qui venait d’accoucher de Philippe de France (1407-1407).
Un valet du roi, trempant lui-même dans la conspiration, se présenta à l'hôtel de la reine et fit savoir au duc d'Orléans que Charles VI le mandait de toute urgence. Prenant congé, Louis, accompagné d’une toute petite escorte et juché sur son mulet, se mit en route pour l'Hôtel Saint-Pol, où résidait le roi.
Embusquée, une quinzaine d’hommes l’attendait. A son passage, au niveau de l’actuel n° 50 de la rue Vieille-du-Temple, ils réussirent à l’isoler et à lui asséner un coup de hache sur la tête qui le tua.