► Peintre italien
Natif de Bologne où son père était tailleur, il apprit d’abord le métier paternel avant que son cousin, Lodovico Carraci (1555-1619) ne remarque ses dons pour la peinture, la lui enseigne et lui permette ensuite d’étudier les grands maîtres italiens de l’époque : Le Corrège (1489-1534) à Parme, Le Tintoret (1518-1594) et Véronèse (1528-1588) à Venise.
De retour à Bologne, Annibal avait de beaucoup dépassé son maître et devint l’un des grands peintres représentatifs de l’art religieux voulu par le concile de Trente (1545-1563).
Avec son frère Agostino et Lodovico, il fonda à Bologne (1585) l’Académie des Incamminati qui, en réaction au maniérisme du 16e siècle, proposait un style nouveau qui puisait son inspiration dans l’art de l’Antiquité et les maîtres de la Haute Renaissance italienne. L’Académie des Carrache était à la fois une école, dans laquelle les étudiants apprenaient le dessin et copiaient les grands maîtres, et une institution culturelle visant à diffuser une conception stylistique nouvelle
Le mangeur de fèves (1580/1590) -Rome -Galerie Colonna
La pêche –Paris- Musée du Louvre © RMN/Gérard Blot
Domine, quo vadis ? (1601-1602)
Londres-National Gallery
Il était déjà un célèbre peintre de portraits, paysages ou scènes de genre, quand le cardinal Odoardo Farnèse (1573-1626) l’appela pour décorer son palais à Rome (1595). Pendant huit ans, il travailla dans le palais Farnèse, actuelle ambassade de France, décorant seul la voûte de la grande galerie (20 m de long sur 5 m de large). Cette voûte illustre le thème des Amours des Dieux à travers des sujets mythologiques issus des Métamorphoses d’Ovide. De cette œuvre magistrale, chef-d’œuvre de l’artiste, Nicolas Poussin disait qu’il s’agissait d’une des merveilles de l’art.
Pourtant, en récompense, le cardinal ne donna à Annibal que la modique somme de 500 écus. Le peintre était certes désintéressé mais, profondément meurtri et découragé pas tant d’injustice, il sombra dans une grave dépression qu’il ne surmonta pas malgré un voyage qu’il fit à Naples. Il revint à Rome pour y mourir.
Selon son vœu exaucé, il fut inhumé auprès de Raphaël en la basilique Santa Maria ad Martyres ou le Panthéon de Rome où une simple plaque murale indique sa sépulture.
© MCP
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Sources principales :
-VICTOR CHAMPIER, article «les Carracci» de La grande encyclopédie: inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Paris, Société anonyme de «La grande encyclopédie», [191-?]. Tome neuvième.
-https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-17e-siecle/annibal-carrache.html
14 mars 2019
CARRACHE Annibal (CARRACI Annibale) (1560 – 15 juillet 1609)
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
Dernière mise à jour
au 22 juin 2021
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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