Ayant compris que seules des opérations navales pouvaient être efficaces contre l'Angleterre, Jean de Vienne en dirigea de nombreuses contre la côte sud du pays. Il combattit également les Flamands révoltés et livra notamment la bataille de Rosbec (1382). En 1385, à la tête d'une importante flotte de 180 navires, il débarqua en Ecosse pour envahir l'Angleterre. Mais, mal secondé par ses alliés écossais, il dut se replier.
L'action de l'amiral de France dépendant de la volonté royale, et le roi Charles VI n'ayant pas les préoccupations maritimes de son père Charles V, l'œuvre de Jean de Vienne se délita. Sans doute déçu, il partit pour la croisade menée par Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie, contre l’empereur turc Bajazet pour tenter de protéger l’Europe danubienne de la menace ottomane. Il fut tué à Nicopolis en Bulgarie lors de la bataille qui scella la victoire des Ottomans. On raconte que lorsqu’on retrouva sa dépouille, il tenait encore serré entre ses poings l’étendard de la Vierge que sa vaillance avait défendu « contre plus de cent mille Turcs ». On raconte aussi que le sultan vint en personne rendre hommage à la dépouille du vaillant Jean de Vienne.
On ramena le héros dans sa Franche-Comté natale.
Jean de Vienne seigneur de Roulans, fut inhumé en la puissante et très riche abbaye de Bellevaux là où reposaient déjà plusieurs de ses ancêtres, seigneurs de Roulans.
Fondée en 1120, Bellevaux fut la première et la plus importe abbaye cistercienne francomtoise. En 1795, les bâtiments de l'ancienne abbaye furent vendus àcomme biens nationaux. L'acquéreur les céda au général Pichegru qui y mena une joyeuse vie pendant un an. temps suffisant pour qu'il fasse démolir une partie du cloître et raser la belle abbatiale. Les pierres tombales qu’on y trouva servirent à payer les granges des villageois du coin. La tombe de l'amiral avait probablement déjà été profanée.
Seul demeura son souvenir et son talent auxquels la Marine française rendit hommage en donnant son nom à plusieurs navires.