Grimpant en grade, il passa en Hongrie, se distingua à la bataille de Saint-Gothard contre les Turcs et ramena ses troupes en France.
Et il repartit, en Flandre cette fois, où il resta jusqu’en 1668, avant d’aller soutenir, à ses frais, les Vénitiens de Candie. Retour en Flandre, service en Franche-Comté, de nouveau la Flandre puis l’Allemagne en 1675. Cette même année, déjà créé duc de Roanne et pair de France, il reçut son bâton de maréchal bien mérité.
Jusqu’en 1677, il commanda en Flandre où il fut nommé vice-roi de Sicile, « représentant la personne du roi », commandant en chef de l’armée de Sicile en l’absence du duc de Vivonne.
A son retour en France (1678), les grandes entrées du roi lui étaient acquises. Fait gouverneur de Grenoble et du Dauphiné, commandeur des ordres du roi, il commanda encore une partie de l’armée de Monsieur au siège de Mons. Il mourut à Paris à la fin de cette campagne.
En dehors de ses faits d’armes, La Feuillade reprit à son compte le projet de Jacques Cœur de rendre la Loire navigable en amont de Roanne. Il fit aussi dessiner par Jules Hardouin-Mansart la place des Victoires (Paris) au milieu de laquelle, à ses frais, il fit ériger la fameuse statue de Louis XIV, qui n'était pas encore "équestre", dont le décorum était bien plus pompeux qu’aujourd’hui. La statue et les inscriptions furent d’ailleurs contestées à l’époque.
Mais qu’importe à notre maréchal qui aurait eu le projet d’acheter un caveau dans l’église des Petits-Pères, caveau qu’on aurait étendu jusqu’au centre de la place des Victoires afin qu’on puisse l’enterrer sous la statue de son roi ! Stèle parmi les plus remarquables de Paris si le projet avait abouti ! Il trépassa avant d’avoir pu réaliser son vœu et dut se contenter d’une tombe plus modeste en l’église Saint-Eustache dont il ne reste aucune trace.