Fiancé en 1406 à Jacqueline de Hainaut, fille de Marguerite de Bourgogne, elle-même fille de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, autant dire que Jean de Touraine était très lié au parti bourguignon. Mais Jean n’était encore qu’un enfant. Avec sa fiancée et sa belle-mère, il prit le chemin du Quesnoy (Nord), dans le Hainaut, à l’abri de la guerre civile qui opposait alors le parti des Bourguignons et celui des Armagnacs dans le cadre général de la guerre de Cent-Ans.
Protégé, certes Jean l’était, mais était aussi aux mains des Bourguignons par sa belle-famille.
Après cinq ans, les dispenses papales, nécessaires pour raison de consanguinité, furent confirmées et le jeune couple, dorénavant nubile, finit par pouvoir convoler.
En décembre 1415, la mort de son frère, Louis de Guyenne, le fit dauphin de France. Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, son oncle par alliance ne put compter longtemps sur cet allié dont il espérait bien maîtriser le règne dès son heure venue.
En janvier 1417, le dauphin revenait à Paris sous la haute protection de Jean sans Peur. Le 4 avril, à Compiègne, il mourut subitement, empoisonné par les Armagnacs selon les uns ou d'un abcès selon les autres.
Jean de Touraine fut inhumé en l’abbaye royale Sainte-Corneille qui avait vu le couronnement et l’inhumation de plusieurs souverains carolingiens et capétiens.
Le 10 août 1793, les sans-culottes de Compiègne pillèrent l'abbaye Saint-Corneille dispersant les restes de tous les défunts trouvés et brisant les monuments. L'abbaye fut détruite en 1822. Les bâtiments encore debout furent presque complètement brûlés en 1940 suite à un bombardement. Il ne reste donc rien de la tombe de l'éphémère dauphin.