Ministre de l’air dès 1933, son influence déclina après la défaite de la Luftwaffe lors de la bataille d’Angleterre. Entre autres, il lui était reproché l’inefficacité de l’aviation durant le front russe. Dès lors, honni par Bormann, Himmler et Goebbels, Göring s’abandonna au luxe, aux femmes, aux stupéfiants et à toutes sortes de bizarreries.
GÖRING Hermann(1897- 15 octobre 1946)
Cendres jetées dans l’Isar à Munich (Allemagne)
Le 23 avril 1945, en constatant qu’Hitler était privé de toute liberté d’action, il se présenta comme étant le seul à pouvoir conduire ce qui restait de l’Allemagne. Prétention que lui firent ravaler Bormann en l’accusant de trahison et Hitler en le démettant de toutes ses fonctions. Il n’était plus rien aux yeux de son maître.
Abêti et bouffi par les drogues, Göring était persuadé qu’il en serait différemment avec les Alliés. Quand il se rendit aux Américains et qu’il plastronna lors d’une conférence de presse en affichant tous les insignes de sa position de la veille, il ignorait qu’il allait être jugé comme les autres. Et quand un journaliste l’en informa, Göring accusa mal le coup. Bien que considéré comme le second personnage du Reich, donc le « gros morceau » du procès, aux yeux de ses geôliers il n’était aussi qu’un monstrueux criminel de guerre.
Arrêté, Göring plastronne lors d'une conférence de presse.INA
Andrus, le commandant de la prison de Nuremberg, lui fit subir une cure de désintoxication. Se faisant Hermann Göring récupéra toute son acuité intellectuelle. Défait de tous ses attributs, fouillé intimement, enfermé dans une cellule où en principe toute possibilité de suicide était impossible, il attendait son procès. Le jour « J » arriva. Il fut le premier à plaider non coupable. Lors de sa défense, en mars 1946, il parla pendant trois jours, sans émettre le moindre regret. Performance applaudie par les autres détenus sur lesquels, excepté Albert Speer, il avait retrouvé tout son ascendant.
Procès de Nuremberg
Göring ne voulait pas mourir pendu. Il voulait être fusillé, mort beaucoup plus honorable pour un militaire. Cette demande lui fut refusée.
Constamment surveillé par un MP avec, comme les autres, l’interdiction de placer ses mains sous les couvertures, il réussit malgré tout à absorber une ampoule de cyanure quelques heures avant son exécution.
En constatant cette mort inacceptable, un militaire russe gifla le cadavre de toutes ses forces pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une simulation. En fait les Russes suffoquaient de rage (et si c’était un coup des Américains ?).
Pour Andrus, qui avait réussi à maintenir tous ses prisonniers vivants jusque là, c’était un désastre dont il ne se remit jamais vraiment.
Göring trouvé mort dans sa cellule
Durant des années on ignora comment il s’était fourni cette ampoule salutaire. On pensa bien qu’il avait été aidé par un officier américain du nom de Jack Tex Wheelis avec qui il s’était lié d’amitié, mais si c’était exact, Willis emporta son secret dans sa tombe en 1954. Intelligent, on savait que Göring avait toutes les capacités pour le manipuler. Ne conservait-il pas à son poignet la montre aux chiffres de Göring que celui-ci lui avait offert ? La capsule de poison était-elle dissimulée dès le début dans un pot de pommade, comme l’indiqua Göring par écrit et divulgué officiellement en 1967 ? Reste encore Herbert Lee Stivers, ex GI qui, en 2005, confessa avoir accepté de remettre un «médicament» caché dans un stylo à un Goering prétendument malade.
Après la pendaison des dix autres condamnés, on amena son cadavre auprès d’eux. Afin d'éviter toute sépulture prétexte à rassemblement commémoratif, les dépouilles furent incinérées au crématorium de l’Ostfriedhof (cimetière de l’Est) de Munich refait en 1929. Ses cendres furent ensuite dispersées dans l’Isar, tout proche.
(*) commentaire(s)
Aux cotés de Manfred von Richthofen, dit le « Baron rouge », Hermann Göring s’était héroïquement distingué lors des combats aériens de la Première guerre mondiale. Mais comme des millions d’Allemands, il n’accepta pas l’humiliation du traité de Versailles. Ainsi, fut-il un adhérent de la première heure du national-socialisme et un fervent soutien de son chef Adolf Hitler.
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