Également auteur de nombreux essais, Claude Louis Berthollet mourut d'un ulcère charbonneux à Arcueil où, depuis 1801, il possédait une maison dotée d'un laboratoire perfectionné. Il fut aussi maire de la commune en 1820.
Après d’importantes funérailles réunissant scientifiques, pairs de France, etc., il fut, selon l’ensemble de la presse de l’époque, inhumé au cimetière d’Arcueil. Alors pourquoi Cachan de nos jours ?
En réalité, Cachan et Arcueil eurent une histoire imbriquée jusqu’en 1922, date de la création de la commune distincte de Cachan.
En 1811, Arcueil acheta le terrain pour créer un cimetière, plusieurs fois agrandi, en replacement du cimetière paroissial attenant à l ’église d’Arcueil. C’est bien là que fut inhumé notre savant onze ans plus tard. Mais lorsque Cachan prit officiellement sa liberté en 1922, le terrain se retrouva sur son territoire. Arcueil conserva son cimetière communal qui date de 1821.
Cela étant résolu, quid de la vraie tombe ?
Le périmètre de la tombe était naguère encadré par quatre grands ifs. Mais à leur coupe, un tombeau néoclassique bien dégradé apparut. Sur l'une de ses faces on peut encore lire : « ... Ancien maire de cette commune, un des médecins-chef des hôpitaux de Paris, Membre de l’Académie royale de Médecine, et de plusieurs autres sociétés savantes ».
Dans l’enclos, la petite colonne devant localise la sépulture de sa femme, Marie-Marguerite Baur
(v. 1760-1828). Celle à l’arrière, surmontée d’une urne cinéraire, serait celle de Berthollet.
Alors sous le monument ruiné ou sous la colonne ? On peut imaginer qu’à la mort de sa femme, le couple ait été réuni dans le périmètre. Mais rien ne le prouve. A ce jour, la question reste donc sans réponse.