Mais le nom de Philippe II est rattaché à la mémoire française pour au moins quatre raisons majeures qui ne sont pas toutes liées à notre histoire.
- Dès le début de son règne il signa avec le roi de Henri II de France le traité du Cateau-Cambrésis. Le roi de France lui abandonna alors pratiquement toute l’Italie et sa fille Elisabeth. - Farouche défenseur du catholicisme, c’est auprès de lui que la Ligue, lors des guerres de Religions, trouva son meilleur soutien contre Henri III, puis Henri IV. - Contre les Pays-Bas calvinistes, il prit des mesures violentes qui aboutirent à la sécession des Provinces-Unies et à la guerre.
- Contre l’Angleterre, il lança en 1588 la célèbre Invincible Armada, dont la déroute marqua la fin de la suprématie maritime de l’Espagne.
En dehors de brillantes victoires contre la France et les Turcs, les principaux succès de son règne furent la mainmise sur le Portugal en 1580, réalisant ainsi l’unité ibérique, et l’extraordinaire expansion espagnole en Amérique et dans le Pacifique. Mais toutes ces actions, très coûteuses, contribuèrent à ruiner l’État. Pourtant, Philippe II avait tenté d’instaurer un minutieux appareil administratif et s’était également fait le protecteur des arts et des lettres.
Philippe II fut inhumé dans la crypte des rois du monastère Saint-Laurent de l'Escurial. Son cénotaphe en bronze le représente avec sa seconde femme, Elisabeth de France. Il se maria quatre fois. Trois de ses épouses reposent également au monastère Saint-Laurent de l’Escurial.