Etonnement précoce, il écrivit dès l’âge de dix ans une Chorographie de la Terre sainte (1560). En relation avec de grands érudits de son temps (Scaliger, du Perron, Casaubon, etc.) se faisaient l'honneur d'entretenir correspondance avec cet enfant prodige qui souvent les instruisait, sa réputation attira l’attention d’Henri IV. Le roi le plaça d’abord auprès de son fils, le duc de Vendôme avant de le nommer enfant d’honneur du dauphin (futur Louis XIII).
Suivant son bonhomme de chemin, Jérôme que la vie à la Cour ne perturbait pas, continua ses études et, en 1610, composa son Traité de l’excellence des rois et du royaume de France…qu’il dédia à Henri IV. Après la mort de ce dernier, il quitta la Cour mais y revint à la demande du nouveau précepteur de Louis XIII.
De retour en France, après un voyage en Italie, il fut successivement avocat général du Grand Conseil en 1620, conseiller d’Etat, avocat au parlement de Paris (1625) où il prit souvent la parole avec brio. S’il refusa la place de surintendant des finances, il accepta celle grand maître de la Bibliothèque du roi en 1642. Chargé de quelques missions politiques à l’étranger et parfois invité au conseil durant la régence par Anne d’Autriche, il conserva la confiance de la reine mère jusqu’à sa mort.
Son tombeau d’origine était l’œuvre de Michel Anguier pour les deux statues de marbre représentant la Justice et la Vérité (ou l’Abondance ou la Tempérance ?) et de François Girardon pour le bas-relief en marbre représentant Saint Jérôme se frappant la poitrine. Des descriptions anciennes nous apprennent que le buste de l’érudit était entouré de quatre figures allégoriques assises.
En 1796, amené et exposé au Musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir, le mausolée échappa à la destruction. Néanmoins, comme d’autres monuments funéraires, il souffrit des affres des déménagements, des restaurations, des remontages erronés…En conséquence de quoi, lorsque Godde remonta le tombeau en 1818 dans l’église, il s’inspira de l’arrangement de Lenoir. La statue de Vérité (ou l’Abondance ou la Tempérance ?) fut dotée d’un miroir, inexistant auparavant, et convertie en figure de la Prudence…
Il ne subsiste du monument primitif que les figures de la Justice et de l’Abondance, ainsi que le buste.
Installé dans la chapelle saint François de Sales, au-dessus du tombeau on peut voir le portrait du saint flanqué de deux allégories à la Foi et à la Sciences.
Ses fils, Jérôme II (1627-1697) et Thierry ( ?-1697), reposent près de lui.