8 décembre 2014
VIEN Joseph Marie, comte (1716 – 27 mars 1809)
► Peintre français
Fils d’un simple serrurier, doté d’un certain talent, il fut l’élève du peintre Charles-Joseph Natoire. Lauréat du prix de Rome en 1743, il séjourna en Italie pendant la grande période de fouilles d’Herculanum et de Pompéi, entre 1743 et 1750, et devint un vrai passionné de l’art antique qu’il venait de découvrir.
Rompant brusquement avec la tradition rococo d'un François Boucher qui le décrivait comme un bon peintre mais un peu froid, il s'orienta vers un nouveau style qui allait déterminer la peinture française pour de nombreuses années : le néoclassicisme dont, malgré les ambigüités du mouvement, il est considéré, avec Pompeo Batoni , comme l’un des précurseurs.
La Marchande d'amours (1763)
-Musée National du Château, Fontainebleau-.
Admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1754, il ty créa un atelier formant nombre de disciples à ses théories.
Directeur de l'Académie de France à Rome de 1775 à 1781, créateur des costumes et des décors pour les chariots des mascarades romaines et peintre pour les églises, parmi les œuvres de cet artiste bien oublié du grand public, on peut noter : La Résurrection de Lazare, en l’église Saint-Roch ou La Marchande d’amours (1763), véritable manifeste qui inaugura le goût grec, le style épuré et glacé, la matière "porcelainée" et un type de composition en frise se détachant sur fond d'architecture qui déterminèrent la peinture française pour de nombreuses années.
Mascarade des artistes français: gravure de 1842 d'après un dessin de Vien de 1748.
Pour la manufacture des Gobelins, on lui doit aussi la réalisation de cartons inspirés de récits de l’Antiquité.
Dernier titulaire au poste de premier peintre du roi en 1789, il fut notamment le professeur de Jacques-Louis David dont il jalousait le génie au point de l’empêcher de recevoir les lauriers du prix de Rome qu’il avait obtenu. Elève qui devait le surpasser en notoriété.
Plus rigoureux dans ses principes que dans son style, ne poursuivant pas ses expériences novatrices, son style s'affadissait jusqu’à devenir gauche et démodé. Néanmoins, considéré par tous les peintres de la génération davidienne comme le père du néoclassicisme français, son importance est de nos jours reconnue.
Au contraire de la Révolution qui l’ignora, l’Empire le fit sénateur et comte. A sa mort, plutôt qu’une tombe dans un cimetière, Napoléon Ier lui réserva l’honneur de funérailles nationales au Panthéon où il reste, à ce jour, le seul artiste à y être inhumé.
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
(ancien cimetière révolutionnaire)
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière St-Jean-en-Grève (75) (disparu)
(disparu)
Cimetière Ste-Catherine (75)
(disparu)
-Eglise St-Denis-de-la-Chartre (75) (disparue)
(disparue)
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