Des protestants ayant refusé le rattachement du Béarn à la Couronne, Louis XIII partit en campagne. Quelques mois après avoir ignoré les ordres du roi lors du siège de Montauban, permettant ainsi à la ville de recevoir de l’aide, Luynes fut chargé d’investir Monheurt alors en révolte. Victime de l’épidémie de fièvre pourpre qui y sévissait, il mourut au camp de Longueville installé près de Monheurt (certains parlèrent d’empoisonnement).
Ses équipages et ses meubles ayant été pillés avant qu’il eût rendu l’âme, il ne restait même plus un drap pour l’ensevelir.
L’abbé Ruccelai et un nommé Contade se montrèrent plus généreux en procurant ce qu’il fallait pour embaumer le corps qu’on transporta de place en place jusqu’à Amboise. Plus heureux que Concini , si sa dépouille voyagea sous les insultes ou l’indifférence elle ne fut point malmenée.
Ultime dérision pour ce joueur invétéré, les valets qui accompagnaient le convoi jouaient aux cartes sur son cercueil !
Ce n’est qu’à Tours, la décence reprenant le pas, qu’on put lui organiser des funérailles solennelles. Puis, on le mena au bourg de Maillé situé à deux lieues de Tours.
Grâce aux largesses de Louis XIII , il avait pu acheter le domaine de Maillé en 1619 qu’il avait rebaptisé Luynes ainsi que le village.
Charles d’Albert duc de Luynes fut inhumé dans la chapelle du 15ème siècle du château: Notre-Dame de Maillé ; elle fut dévastée durant la Révolution et la sépulture du duc profanée. On reconstitua son cénotaphe vers 1990.