Les Trois mousquetaires, Vingt ans après, Le Vicomte de Bragelone, Le Comte de Monte-Cristo, La Reine Margot, La Dame de Monsereau, Le chevalier de Maison-Rouge, etc., c’est lui et encore lui qui a intéressé des générations de Français, pourtant frileux en la matière, à des épisodes de notre histoire même s’il s’est permis de larges libertés avec les faits historiques.
Débordant de vie et de verve, « Alexandre Dumas partageait son temps, comme d'habitude, entre la littérature et la cuisine ; lorsqu'il ne faisait pas sauter un roman, il faisait sauter des petits oignons ». Dumas père nous entraîne dans des aventures dont chaque personnage a marqué notre culture que cela soit par la lecture ou le truchement du cinéma ou de la télévision qui n’ont de cesse de s’inspirer de son œuvre.
Mais, malgré ses triomphes et des gains fabuleux, son théâtre fit faillite et le mena à la ruine à la fin de sa vie. Fatigué, poursuivi par ses créanciers, à demi paralysé, il se réfugia chez son fils Alexandre, à Puys alors station balnéaire de Dieppe. De cette époque, Alexandre Dumas fils écrit à une amie : « Mon père est plus et moins malade qu’on ne le dit, écrit-il quelques jours plus tard à Mélanie Waldor, l’une des premières maîtresses parisiennes du père, le corps va mieux que jamais ; l’esprit est frappé de ténèbres intermittentes. Il passe à chaque moment des nuages sur cet astre jadis si rayonnant. La vie n’est plus pour lui maintenant qu’une fonction machinale ; il ne souffre pas. Lui seul ne se rend pas compte de son état ; il est doux et gai. Tout l’amuse, rien ne l’intéresse. Il reconnaît les gens, mais il les oublie tout de suite. Rien ne se pose plus d’une manière durable dans ce cerveau flottant. Là où il y avait du granit, il n’y a plus que du sable. Le visage est toujours souriant, vert, toujours clair et fin ; l’air est toujours noble et fier. »
Victime d’une congestion cérébrale, Alexandre Dumas mourut au soir du jour où les Prussiens entraient dans Rouen.
Le 8 décembre, il fut inhumé provisoirement dans le cimetière qui entoure la petite église de Neuville-lès-Dieppe.
Le 15 avril 1872, sa dépouille rejoignait le cimetière de Villers-Cotterêts (Aisne), sa ville natale où il reposait du sommeil du conteur jusqu’à ce mois de novembre 2002 où l’on décida que le Panthéon serait un bien meilleur logis pour notre écrivain le plus lu dans le monde.