Lorsque Mme du Barry parut devant le Tribunal révolutionnaire, son témoignage accablant contre son ancienne maîtresse la poussa davantage vers l’échafaud. A la décharge de Zamor, il ne fut pas le seul à témoigner à charge et l’on sait qu’il fut manipulé par des individus qui ne voulaient guère de bien à la du Barry, dont peut-être un espion anglais, agent double. On raconte qu’il suivit de loin le cortège. Quels que soient ses motifs, son nom reste à jamais entaché de cette trahison.
Par la suite, sa petite fortune dissipée, on le retrouva donnant des leçons de lecture à des enfants qu’il lui arrivait de frapper : il perdit sa clientèle. Il mourut de froid et de misère dans son taudis de la rue Perdue.
A sa mort personne ne suivit la dépouille du personnage. Ce jour là, à ceux qui s’étonnèrent de si peu de solitude, d’autres
répondirent : « C’est Zamor, le nègre qui a trahi la du Barry ».