Egalement urbaniste, il aménagea la place du Capitole, élabora les plans de transformation des thermes de Dioclétien en église (Santa Maria degli Angeli), conçut la monumentale Porta Pia, etc.
S’essayant à la poésie, au travers de quelques sonnets et madrigaux publiés par l’un de ses neveux en 1623, le génie se révélait aussi poète amoureux…
Jusqu'à la fin de sa vie, Michel-Ange resta actif et prit part à la vie artistique de son temps, conseillant ou recommandant tel ou tel de ses disciples, en patriarche déjà envahi par son mythe. A près de 90 ans, il s'éteignit à Rome dans sa résidence de la place Macel de' Corvi qui disparut au profit du monument à Emmanuel II.
Pour la ville de Florence, particulièrement sensible à la mort du maître, récupérer son corps fut une priorité absolue d’autant que l’artiste avait exprimé le vœu d’y être inhumé. Peu après son décès, son petit-fils, Lionardo Buonarroti, arriva à Rome avec le devoir d’organiser le transport de la dépouille. Il se dit que les Romains, désireux de le déposer en la basilique Saint-Pierre, se seraient opposés à cette volonté et que Lionardo aurait volé le corps en grand secret et nuitamment avant de reprendre la route vers Florence où il arriva le 11 mars. Dès le lendemain, eut lieu une cérémonie funèbre solennelle qui fut dépassée en splendeur par celle du 14 juillet, en l’église San Lorenzo, digne d’un véritable prince florentin.
Datant de 1570, son tombeau, en l’église Santa Croce, fut dessiné par Giorgio Vasari (1511-1574) et élevé aux frais du neveu de Michel-Ange, auquel le Grand-duc offrit les marbres. Il s’orne notamment de trois allégories symbolisant les arts dans lesquels le génie du maître donna toute sa mesure.