Son coup d’essai novateur fut un drame, Goetz de Berlichingen (1773). L’année suivante, il signait son premier chef-d’œuvre, Les souffrances du jeune Werther qui reçut un accueil relevant de la frénésie. Traduit dans toutes les langues de l’Europe, il devint le type d’une foule de romans du même genre, dont les plus célèbres sont le René de Chateaubriand et l’Obermann de Senoncourt.
D’autres œuvres suivirent dans lesquelles il cessa de se laisser guider par ses impressions personnelles, le poète s’était fait artiste. Il retrouva toute son originalité dans ses Lieds : Le Calme de la mer, Le Roi de Thulé, Le chant nocturne du Voyageur, celui du Comte prisonnier, et tant d’autres pièces délicieuses qui renouvelèrent la poésie lyrique allemande.
L’année 1794 marqua sa rencontre fondamentale avec Schiller et sa collaboration à la revue de ce dernier, Les Heures.
Passionné de musique, il fit la connaissance de Mozart et de Beethoven qui composa la musique pour accompagner l’une des œuvres de l'écrivain, Egmont. Féru de musique mais aussi de sciences, il se préoccupait notamment de biologie, d’optique et de géologie.
Autre chef-d’œuvre universel qui signa le triomphe de son génie, Faust, parabole de l'Humanité souffrante, tiraillée entre pensée et action. Paru en 1808 Faust I fut suivi de Faust II publié peu après la mort de l’écrivain.
Maîtrisant tous les genres - poésie, théâtre, roman... - son œuvre immense plaça l'Allemagne au premier plan littéraire pendant plus d'un demi-siècle, influençant toute l’Europe et traversant des générations en conservant intact leur génie.
Annonçant le romantisme européen et le classicisme de Weimar, Goethe est sans conteste l’une des plus grandes personnalités de la littérature allemande de tous les temps.
Auréolé de toute sa gloire, fréquenté, courtisé et adulé par l'ensemble des milieux littéraires européens, il finit sa vie sous le nom de « Sage de Weimar ».
Ultimes lauriers, Goethe n'a pas une sépulture ordinaire. Il fut inhumé dans la chapelle grand ducale de Weimar entre Schiller et le prince Charles-Auguste, son protecteur, près d’autres membres de la famille ducale.
Construite entre 1823 et 1828 sur l’emplacement d’un ancien cimetière, la présence des deux écrivains a transformé la chapelle en un véritable site de vénération au point, qu’entre 1952 et 1994, elle fut appelée le « Mausolée de Goethe et Schiller ».