Grimpant rapidement les échelons, il reçut la Croix de Saint-Louis et le grade d’officier de la Légion d’honneur.
La Restauration le vit poursuivre sa brillante carrière. Promu colonel des hussards de la garde (1822), puis maréchal de camp (1824), il était de l’expédition d’Espagne. Mais, membre du conseil général de l’Allier (1829), il fut destitué l’année suivante pour avoir appuyé de son vote un candidat de l’opposition.
Réintégré après la révolution de juillet 1830, le ministre de la Guerre le chargea de l’inspection de plusieurs régiments d’infanterie et de cavalerie. En 1832, c’est à la tête d’une brigade de l’armée du Nord qu’il prit part au siège d’Anvers. Lieutenant général (1833), il dirigea les opérations les opérations de la division chargée d’observer les mouvements de l’armée espagnole.
Le gouvernement de Louis-Philippe récompensa ses services en lui accordant la dignité de pair de France en 1837. Commandant de la 14ème division militaire de Rouen (1847), après la révolution de février 1848, il contribua énergiquement au rétablissement de l’ordre dans cette ville, puis dans celles de Tours et de Lyon où il réussit à contenir la population lyonnaise lors du coup d’Etat de Louis-Napoléon du 2 décembre 1851. Nommé sénateur en 1852, fait maréchal la même année, lors de la création des grands commandements militaires en 1859, il fut mis à la tête du corps d’armée de Lyon.
Personnage de premier plan, il forma avec le préfet Vaïsse et le Cardinal de Bonald comme un triumvirat qui se consacra à la rénovation et à la modernisation de Lyon.
Chef efficace et un remarquable organisateur, réputé pour son autoritarisme, son goût du protocole, des uniformes et des jolies femmes, sur le plan militaire, il imposa une discipline stricte et améliora l’entraînement des troupes.
Entre autres, il créa le camp de Sathonay et fit aussi percer et aménager par ses hommes les voies d’accès au camp : la montée des Soldats côté Rhône et la montée Saint-Boniface, aujourd’hui montée Castellane, côté Saône.
Selon ses vœux, le maréchal de Castellane fut inhumé à Caluire dans la chapelle Saint-Boniface, construite par ses hommes de son vivant, à mi-pente de la montée qui porte dorénavant son nom.
Dans le monument, un grenadier et un dragon veillent sur sa tombe, une simple dalle sur laquelle est gravé : "Ci gît un soldat".
Située dans un virage, aucune place de parking n’est possible près de la chapelle. Pour y accéder, le mieux est de laisser son véhicule sur la place Jean Gouaihardou où se trouve la maison du Dr Dugoujon, lieu d’arrestation de Jean Moulin.