LAUNAY Bernard René Jourdan, marquis de (1740 – 14 juillet 1789)
28 mai 2012
Du marquis, on serait tenté de dire, né et mort à la Bastille puisqu’il y naquit alors que son père en était le gouverneur et qu’il y mourut assassiné.
Admis aux mousquetaires du roi en 1748, puis aux Gardes-Françaises, il devint à son tour gouverneur de la Bastille en 1776 où, durant treize ans, il vécut sans qu’aucun évènement particulier ne vienne perturber son quotidien. Certes, en 1778, il avait bien commis une grosse bévue en ne faisant pas tonner le canon pour la naissance de Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, mais il n’en avait pas reçu l’ordre. Et depuis rien ou si peu.
La sortie de son train-train fut pour le moins brutale !
Le 14 juillet 1789, alors que la foule assiégeait la forteresse, contrairement à Monsieur de Sombreuil gouverneur des Invalides qui en avait ouvert les portes, il commença par résister avec une poignée de soldats. Après une vaine tentative de médiation, la foule, impatiente, réussit à pénétrer dans la cour de la Bastille. La garnison ouvrit le feu, sans qu’on sache avec certitude si Launay fut réellement à l’origine de cet ordre. Ne se résolvant pas à donner du canon sur les émeutiers, pour limiter le carnage il décida de livrer la forteresse à condition qu’aucune des personnes à l’intérieur ne soit tuée. Si ses conditions n’étaient pas acceptées, il ferait sauter l’édifice et tout le quartier. Il capitula.
Il fut saisi et supposé être escorté jusqu’à l’Hôtel de ville par le futur général Hulin. Mais des furieux le massacrèrent et un garçon boucher lui découpa la tête qu’on planta sur une pique. D’autres de ses hommes furent tués. Peu après, celle de Jacques de Flesselles, prévôt de Paris, en faisait le pendant.
Ainsi Launay est-il considéré comme la première des grandes victimes de la Révolution.
Selon un procès-verbal du 16 juillet, on apprend que sa tête et celle de Flesselles, enveloppées dans un torchon, furent apportées au fossoyeur de l’église Saint-Roch alors que s’y tenait l’assemblée du district, lesquelles têtes, après avoir été montrées au public, furent déposées provisoirement sous une petite serre sous la tour du clocher de l’église.
Quant au reste de sa dépouille, il fut inhumé au cimetière ou dans les charniers de l’église Saint-Benoît ; jeté serait doute plus approprié. Il se peut que ses ossements soient aux Catacombes.
La Bastille par Charles Thévenin où l'on voit le massacre de Launay par la foule. Musée Carnavalet
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
| THEMES |
| DE A à Z |
Pour s'abonner à la Newsletter : CLIQUER sur "Contact" en précisant bien le sujet et votre adresse E.mail.
LIEUX D'INHUMATIONS
EN LIGNE
-Abbaye, couvent et séminaire St-Magloire (75) (disparus en partie)
(ancien cimetière révolutionnaire)
(ancien cimetière révolutionnaire)
-Cimetière St-Jean-en-Grève (75) (disparu)
(disparu)
Cimetière Ste-Catherine (75)
(disparu)
-Eglise St-Denis-de-la-Chartre (75) (disparue)
(disparue)
COPYRIGHT 2010 - 2024 - TOUS DROITS RÉSERVÉS - Ce site est propriétaire exclusif de sa structure, de son contenu textuel et des photos signées MCP. Sauf accord du propriétaire du site, toute reproduction, même partielle, à titre commercial est interdite. Les reproductions à titre privé sont soumises à l'autorisation du propriétaire du site. A défaut, le nom du site et de son auteur doivent obligatoirement être mentionnés. Tous les droits des auteurs des oeuvres protégées reproduites et communiquées sur ce site sont réservés.