L’année 1968 avait été difficile et Georges Pompidou se sentait fatigué ; à priori rien d’alarmant. D’autres petits tracas de santé vinrent se greffer sans pour autant sembler alerter les médias, jusqu’à ce qu’en 1973, lors d’une rencontre en Islande avec Richard Nixon, on le vît sortir de son avion : il était méconnaissable. Alors que les Etats-Unis et l’URSS le savait malade, en France, les médias, au nom de la protection de la vie privée, se taisaient. D’ailleurs qu’auraient-ils évoqué ?
Le président était victime d’une maladie orpheline que la médecine n’arrivait pas à déterminer : la maladie de Waldenström, une forme très rare de leucémie.
Dès 1972, il avait rédigé son testament et vainement tenté de faire réduire son mandat à cinq ans. Peu avant sa disparition, il fut témoin du premier choc pétrolier et s’était montré fort lucide quant aux conséquences à venir qu’il ne verrait pas.
Il alla jusqu’au bout de ses forces, avec un courage remarquable. Comme il disait "Dans ma famille, on ne se couche que pour mourir".C’est ce qu’il fit avant la fin de son mandat.
Le président Pompidou fut inhumé dans la plus stricte intimité dans le petit cimetière d’Orvilliers où il possédait une propriété. Parmi les autres tombes, sa sépulture ne se distingue pas de celles des Français anonymes dont les conditions de vie étaient sa principale préoccupation.