Mais son œuvre la plus fameuse est sans conteste son célèbre Miserere composé en 1638, sur le Psaume 50, et que l'on continue à chanter chaque année à la Chapelle Sixtine pendant la Semaine sainte. Ce Miserere est un des exemples de la polyphonie baroque les plus favorisés par l'édition discographique, alors qu’il fut composé quand cette polyphonie commençait à passer de mode. Cette œuvre a conservé une réputation de mystère et d'inaccessibilité depuis sa composition jusqu'à nos jours. Sans doute est-ce dû au caractère exceptionnel d'une méditation qui semble imiter les voix angéliques, dégageant un grand sentiment de pureté.
A sa mort, Gregorio Allegri fut inhumé dans la crypte du collège des chanteurs de la chapelle vaticane en l’église Santa Maria in Vallicella, ou Eglise Nouvelle, à Rome. Cette crypte se situe devant la chapelle de saint Philippe Néri (1515-1595).
Sur la pierre tombale était gravé symboliquement un canon à 5 voix, Cantabimus canticum, composé par le défunt. L'épitaphe (3ème photo ci-après), confirme bien le regroupement des corps.
20 décembre 2020
ALLEGRI Gregorio (v. 1582 – 17 février 1652)
Eglise Santa Maria in Vallicella, ou Eglise Nouvelle, à Rome (Italie)
Fils de cocher, il étudia la musique avec plusieurs de ses frères à l'église Saint-Louis-des-Français (Rome), puis se perfectionna dans les différentes disciplines musicales, dont la composition. Il entra dans la carrière musicale, en tant que chantre (1601-1607) dans la même église.
Ordonné prêtre, il exerça, en tant que maître du chœur à la cathédrale de Fermo (1607-1621). Compositeur d’un grand nombre de motets et autres pièces religieuses, il fut remarqué par le pape Urbain VIII qui l’engagea dans le chœur de la Chapelle Sixtine, position qu’il conserva de 1629 à son décès, y étant élu Maître de chapelle en 1650.
© Lalupa
Emplacement du caveau des chantres devant la chapelle saint Philippe Néri http://www.newliturgicalmovement.org/
POUR QUE CEUX QU'UNE MÉLODIE HARMONIEUSE A UNIS DE LEUR VIVANT, UNE DISHARMONIEUSE DÉSAGRÉGATION DE LEUR CORPS NE LES SÉPARE PAS APRÈS LEUR MORT, LES CHANTEURS [ou CHANTRES] PONTIFICAUX ONT VOULU ÊTRE PLACÉS ICI ENSEMBLE. EN L'AN 1792.
Merci à Michel Schreiber pour cette traduction qui éclaire les choses.
► Compositeur italien
(Si besoin, laisser passer, ou passer les annonces de pub qui peuvent précéder l'écoute de l'extrait )
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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