11 mars 2020
► Compositeur français
► A écouter : un extrait du Bœuf sur le Toit, op.58 (1920) par l’Orchestre National de France (1983)
MILHAUD Darius (1892 – 22 juin 1974)
Cimetière Saint-Pierre d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
Exceptionnellement dense pour le 20ème siècle, son œuvre, avec plus de 443 numéros d’opus, et d’une grande inventivité mélodique, est l’une des plus prolifiques de l’histoire de la musique.
Issu de l’une des plus vieilles familles juives de Provence, Darius grandit auprès de parents musiciens amateurs qui lui donnèrent de façon précoce le goût de la musique. Rentré au Conservatoire de Paris, il se lia d’amitié avec Arthur Honegger, et y étudia notamment le violon, l’harmonie, le contrepoint, la composition auprès de Charles-Marie Widor, la direction d’orchestre avec Vincent d’Indy, et l’orchestration avec Paul Dukas. Du très sérieux, en somme.
►Dans sa 106ème année, sa femme, cousine et muse, l’actrice et librettiste, Madeleine Milhaud (1902-2008), le rejoignit dans la tombe qui se situe dans le vieux cimetière juif.
© MCP
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►En revanche, il est à noter que leur fils unique, Daniel Milhaud (1930-2014), peintre, sculpteur et céramiste, repose au cimetière de Charonne (Paris) sous l’une de ses œuvres.
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Sources principales :
-https://www.francemusique.fr/personne/darius-milhaud
-Wikipédia (sources vérifiées)
Déjà audacieusement avant-gardistes, ses premières compositions intégrèrent la polytonalité à partir de 1915, procédé compositionnel qui devint une des principales caractéristiques de sa musique.
Nommé ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro, son ami, Paul Claudel, l’employa comme secrétaire à l’ambassade de France au Brésil. Enthousiasmé par les musiques sud-américaines, il en inséra dans les ballets L’Homme et son désir (1918-1921), Le Bœuf sur le toit (1919-1920), une de ses grandes compositions de référence, et dans la suite de danses Saudades do Brasil (1920-1921).
De retour à Paris après un détour par New York, sa reconnaissance par le milieu parisien, vint de son association au Groupe des Six dont le mentor était Jean Cocteau.
Fort de sa notoriété, chef d’orchestre, critique musical, ou même conférencier, grand voyageur, il parcourut l’Europe, mais aussi les Etats-Unis où, en 1922, il découvrit les rythmes du jazz qui influencèrent profondément son ballet La Création du monde (1923).
Puis, se consacrant davantage à la composition, continuant à écrire plusieurs opéras sur des livrets de ses amis, certaines de ses œuvres connurent un succès mitigé, tel son opéra Maximilien (1932), accueilli fraîchement à l’Opéra Garnier.
Sa production resta très abondante jusqu’au début de la Deuxième Guerre mondiale où, juif et auteur d’art dégénéré, il fut forcé à l’exil. Installé en Californie, il y enseigna la composition plusieurs années avant de rentrer en France en 1947.
Professeur de composition au Conservatoire de Paris, parmi ses élèves il compta de futurs talents comme Georges Delerue. Malgré une santé de plus en plus fragile, il continua à alterner son activité de professeur entre Paris et les États-Unis où il poursuivait son enseignement dans plusieurs établissements et académies.
En 1971, sa carrière fut couronnée par un fauteuil à l’Académie des Beaux-Arts.
Mort à Genève, sa dépouille mortelle fut ramenée en France et inhumée au cimetière Saint-Pierre d’Aix-en-Provence.
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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