1er octobre 2019
LORRAIN Claude (ou le Lorrain), Claude Gellée, dit (v. 1600 – 23 novembre 1682)
Eglise Saint-Louis-des-Français à Rome (Italie)
► Peintre français
Natif du village vosgien de Chamagne en Lorraine, d’où son surnom, issu d’une famille pauvre, il devint très jeune apprenti pâtissier. Orphelin à l’âge de douze ans, qui aurait alors pu deviner le génie artistique qu'il cachait sans le savoir.
On dit qu’il accompagna à Rome une troupe de pâtissiers. Engagé comme domestique par le peintre Agostino Tassi (1566-1644), l'adolescent apprit à broyer et à préparer les couleurs. Ainsi découvrit-il l’art directement par la pratique. Puis, prenant les pinceaux, il étonna Tassi au point que celui-ci le forma à la peinture et en fit son assistant.
Selon certaines sources, il serait également devenu l’élève du peintre flamand Paul Bril (1554-1626) qui, spécialisé dans les vedute, pourrait lui avoir donné le goût des paysages. En 1625, il revint en Lorraine où, avec Claude Deruet (1588-1660), il travailla aux fresques de l’église des carmélites de Nancy.
Campo Vaccino à Rome (1636/1640). Paris- Musée du Louvre
Paysage avec Mercure enlevant les bœufs d’Apollon (v. 1645) Rome -Galerie Doria Pamphilj
A partir de 1643, membre de la Congrégation des virtuoses, il exerça différentes fonctions à l’Académie dès 1654. Outre ses tableaux, on lui doit également quelques eaux-fortes et de nombreux dessins basés sur l’observation de la nature.
Grâce à ses bases réalistes, son art dépassa les limites du classicisme, ce qui explique que son influence se soit exercée non seulement sur les paysagistes classiques, mais sur des maîtres du rococo, sur les romantiques, sur tant d'autres encore tels que Corot, Segonzac, etc.
Artiste copié, pour se protéger des contrefaçons, il mit en place un recueil appelé Liber Veritatis, ou Livre de la Vérité, sorte d’inventaire dans lequel il reproduisit un dessin de chacune de ses œuvres, précisant la date et le commanditaire. Ne vivant que pour son art, et bien que délivré des soucis financiers, il menait une vie modeste.
Paysage avec Tobie et l’ange (1663) Saint-Pétersbourg –Musée de l’Ermitage
Noli me tangere (1681) - Francfort-sur-le-Main - Musée Städel
Atteint par la goutte en 1663, il resta malgré tout égal à lui-même jusqu'à sa mort. Selon son vœu, le Lorrain fut inhumé en l’église française de la Trinité-des-Monts.Ses neveux posèrent sur sa tombe une plaque avec une épitaphe en latin qui disparut en 1798 lors de la mise à sac de l’église par les troupes françaises.
Eglise de la Trinité-des-Monts © https://www.romasegreta.it/
En 1836, par décision du gouvernement français, ses cendres furent solennellement transférées en l’église Saint-Louis-des-Français en présence d’un grand nombre d’artistes résidant alors à Rome. Son monument est signé Paul Le Moyne (1784-1873).
Mais, pour cette figure emblématique, le meilleur monument à sa mémoire reste probablement son œuvre.
Eglise Saint-Louis-des-Français © saintlouis-rome.net
Merci à Eric Meunier pour cette photo
Sources principales :
-https://www.registre-des-arts.com/peinture/claude-gellee-gen-le-lorrain-1600/
-Delphi Complete Paintings of Claude Lorrain (Illustrated) de Peter Russel –Ed. Delphi Classics (2017)
De retour à Rome, qu’il ne quitta pratiquement plus, il se lia d'amitié avec Nicolas Poussin. Après s’être inspiré, entre autres, des paysages idéaux de Carrache, il se rapprocha de la peinture de son ami, à la différence qu’il élabora un style lyrique et romantique. Peintre de la lumière, son génie vite reconnu, devenu le représentant le plus éminent du paysage classique, dès 1635 les commandes ne cessèrent d’affluer. Peintre de « l’aristocratie », ses clients étaient des papes, Urbain VIII et Alexandre VI, des évêques, Philippe IV d’Espagne, un connétable, des princes, des ducs, des ambassadeurs,...
TOMBES ET SEPULTURES DANS LES CIMETIERES ET AUTRES LIEUX
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par Marie-Christine Pénin
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