Il était déjà comblé de charges et de titres, notamment par la Russie, quand Maurice de Saxe, lors de la guerre de Succession d'Autriche, le fit passer au service de la France (1743/1744). Sur la recommandation de ce dernier, il fut promu lieutenant-général, autorisé à lever un régiment d’infanterie allemande et reçut ses lettres de naturalité. Luthérien, il abjura sa foi pour se convertir au catholicisme.
Faisant campagne pour Louis XV, il prit part aux sièges de Menin, Ypres et Furnes. Envoyé en Alsace, il réussit à arrêter l’ennemi et à le repousser au-delà du Rhin. A Fontenoy (1745), il participa à la charge qui eut raison de la colonne anglaise. Après s’être distingué en Flandre, Louis XV le créa chevalier des ordres (1746). De nouveau en campagne en Flandre, il se fit remarquer par son habileté dans la technique du siège ce qui lui valut le surnom de « nouveau Vauban ». Mais son plus grand exploit fut le siège et l’assaut de Berg-op-Zoom (1747), place réputée imprenable et qu’il prit. Brillante opération qui fut malheureusement ternie par le sac de la ville par ses soldats qu’il ne put empêcher, mais qui lui apporta son bâton de maréchal. La paix d’Aix-la-Chapelle (1748) devait le vouer à l’inactivité et lui permettre de jouir d’un repos bien mérité.
Sachant combien les mathématiques et la physique étaient précieux dans l’art de la guerre, il les étudiait et, en 1754, il fut reçu à l’Académie des sciences dont le roi le nomma vice-président au début de 1755. Honneur de courte durée car une engelure au pied mal soignée avait provoqué une gangrène qui lui fut fatale.
Son corps fut exposé durant trois jours au Palais du Luxembourg où il avait ses appartements. Après ses funérailles en l’église Saint-Sulpice, sa paroisse, il y fut inhumé. Toute trace d’une tombe, d’un monument ou d’une épitaphe a disparu.