Successivement employé de banque, journaliste mais aussi chroniqueur, échotier, polémiste, critique littéraire, critique d’art, etc. pour gagner sa vie, il fonda et dirigea une première revue, Le Festin, puis une seconde, Les Soirées de Paris.
Amis de nombreux écrivains mais aussi de peintres comme Matisse, Braque, Picasso, …il célébra l’art contemporain d’avant-garde qu’il défendit contre l’incompréhension du grand public.
Par nécessité financière, et aussi par goût notre poète se lança dans la publication d’œuvres érotico-scabreuses: Les Onze milles Verges (1907), Les Exploits d’un jeune Don Juan (1907), La Fin de Babylone (1914), …
Mais c’est en 1913 que fut édité son premier grand recueil de poèmes écrits depuis 1898, Alcools, comprenant le fameux Pont Mirabeau.
En 1916, combattant dans l’artillerie, il fut blessé à la tête et subit une trépanation. Cette même année il publia Le Poète assassiné, un recueil de nouvelles sous forme d’autobiographie mythique, tragique et ludique.
Pendant sa longue convalescence, commençaient à se réunir autour de lui, de jeunes poètes qui formèrent plus tard le noyau dur du groupe surréaliste, mot créé par Apollinaire mais dans acceptation différente de celle qui lui fut donnée par la suite.
Avant de disparaître, il eut encore le temps de publier Calligrammes (1918), recueil d’ »idéogrammes lyriques » et de poèmes composés avant et pendant la guerre.