16 juillet 2012
Descendante de la maison de France par son père et petite-fille de Rodolphe Ier, empereur du Saint-Empire romain Germanique par sa mère, Clémence épousa Louis X quatre jours après le décès de sa précédente épouse, Marguerite de Bourgogne.
Grande et belle jeune femme, elle perdit rapidement ses illusions si elle en avait eu. L’atmosphère dans l’entourage royal était loin d’être celle dont elle avait rêvée. Les relations dans le couple n’étaient pas des plus harmonieuses et bientôt la jeune reine réalisa que si sa position exigeait des sacrifices, il était aussi bon de savoir en placer les limites.
Néanmoins, elle était enceinte. Mais Louis X ne profita guère de ses espoirs d’héritier car il mourut quatre mois plus tard, laissant sa veuve dans une situation délicate. Elle ne pouvait être régente puisque son enfant n’était pas né et qu’on ignorait s’il s’agissait d’un garçon.
Cinq mois après le décès de Louis X, Clémence accoucha d’un fils, Jean Ier dit le Posthume, qui rendit l’âme cinq jours plus tard. Philippe de Poitiers devint roi sous le nom de Philippe V.
Pour Clémence le drame fut d’autant plus violent qu’elle se remettait mal de ses couches et qu’il se déroulait au milieu de champs d’intrigues contre lesquelles elle ne pouvait lutter. Elle préféra fuir la Cour pour se réfugier en Avignon où elle se montra d’une telle prodigalité que le pape, Jean XXII, dut intervenir en l’engageant à vivre dans l’effacement et l’humilité. Mais Clémence, ayant peut-être sombré dans une altération mentale, continua à dépenser sans compter.
Toutefois, en 1318, rentrant au couvent de Sainte-Marie de Nazareth à Aix-en-Provence elle n’eut d’autre choix que de déposer tous ses bijoux en gage pour satisfaire ses créanciers.
Quelques années plus tard, elle revint à Paris où elle mourut à l’hôtel du Temple. De suite tous ses prêteurs mirent aux enchères tout ce qu’elle possédait y compris des ustensiles cuisine.
Clémence de Hongrie fut inhumée dans le couvent des Jacobins de la rue Saint-Jacques (Paris), dans un tombeau de marbre au milieu du chœur de l’église et sur lequel on pouvait lire :
Ses restes disparurent à la Révolution. Le gisant de son tombeau, conservé au Musée des Monuments français, fut installé par la suite en la basilique Saint-Denis dans la partie « capétienne », mais à l’écart de ceux de son Louis X et de son fils.
Tombeau de Clémence de Hongrie au Jacobins. Col. Gaignières.
CLÉMENCE DE HONGRIE (v. 1293 – 13 octobre 1328) Reine de France - Seconde épouse de Louis X
Cœur : Monastère de Nazareth d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône)
TOMBES SÉPULTURES DANS LES CIMETIÈRES ET AUTRES LIEUX
par Marie-Christine Pénin
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