Sollicité autant par les proches parents du roi que par de grands serviteurs de l’état certains des jardins qu’on lui attribue ne sont néanmoins pas tous sa conception ou tout du moins demandent d’être circonspects. Bien que sa célébrité restât intacte, la lumière sur son activité de créateur est difficile à faire : de nombreuses incertitudes et d’inexactitudes demeurent, ce qui ne diminue en rien le talent de celui qui fit culminer l’art des jardins à la française.
Parfois respectés, mais souvent morcelés et mutilés, plus souvent encore effacés, tous ces lieux n’en ont pas moins durablement et profondément marqué la topographie et l’environnement d’aujourd’hui, telle la grande perspective de Meudon.
Anobli en 1675, il entra en 1681 à l'Académie royale d'architecture.
D’une modestie, d’une bonhomie légendaires, que certains prétendent travaillées, il sut se placer à l'écart des intrigues de la Cour.
Le style de Le Nôtre, longuement oublié après que la mode des jardins anglo-chinois se fût imposée en Europe, connut un dernier regain à la fin du 19ème siècle.
D’une grande probité, le « bonhomme Le Nôtre » s’éteignit au palais des Tuileries entouré d’estime et au milieu des siens. Ses funérailles eurent lieu à Saint-Germain-l’Auxerrois.
André le Nôtre avait été baptisé et s’était marié en l’église Saint-Roch dont il avait aussi été le marguillier. Sans cérémonie, selon sa volonté, il fut inhumé en la chapelle dont il avait la concession et qu’il avait dédiée à son saint patron : saint André.
De son tombeau, détruit et profané en 1793, seul subsiste le buste de Coysevox. Lors de son approximative remise en place, après la Révolution, on restitua également la longue épitaphe autrefois gravée sur une dalle de marbre noir que supportait une figure de la Foi. Cette épitaphe, dont l’auteur demeure inconnu, n’est pas sans mérite, car elle constitue l’un des plus anciens hommages rendus à l’illustre jardinier.